ARBORETUM DE LA JOIA

Cet arboretum comprend majoritairement des essences ( feuillues et résineuses ) des régions méditerranéennes de la planète, à influence montagnarde.

Le climat de la plaine de Callian ( zone méso méditerranéenne en piémont de montagnes dépassant 1000 m d’altitude ) a permis l’installation de végétaux du pourtour des montagnes méditerranéennes ainsi que d’autres originaires de Californie ( du nord ou des montagnes rocheuses ).

Le climat de cette plaine est du type Mésoméditerranéen  humide ( environ 1000 mm de pluie par an ),

L’influence du climat ligurien ( Italie Génoise ) permet l’introduction de végétaux du bassin oriental de la Méditerranée.

Ne sont pas pris en compte les variétés dites améliorées à but ornemental ( clématite cultivée, forsythia, glycine de Chine, genévrier à port horizontal, mûrier platane ) ou à but de production agricole (cerisier originaire du Caucase, pêcher du Sud Est asiatique, vigne du Moyen Orient ) ou de bois ( clone de peuplier ).

Echappe également à ce catalogue, les haies de lauriers cerise ( Laurel ) qui pourtant sont naturellement de petits arbres à feuilles persistantes de la famille des rosacées au même titre que les cerisiers, et originaires de Turquie.

PREAMBULE

Historiquement, bon nombre de végétaux agricoles et ornementaux sont originaires de l’Extrême Orient et au fil du temps ont été cultivés, point par point, plus à l’ouest et enfin sont arrivés en Europe : c’est le cas de l’abricotier originaire du Caucase, du  citronnier cultivé sur la côte d’Azur depuis le Moyen Age, du cerisier, du pêcher , du marronnier d’Inde ou du noyer royal.

La rose est  également originaire d’Extrême Orient mais elle a été très longtemps améliorée par les Arabes qui en avaient fait la reine des fleurs.

L’origine de l’olivier est plus incertaine : des variétés ont été sélectionnées à partir du Moyen orient et de l’Afrique du Nord par les Arabes et pour ce qui concerne les variétés européennes, elles ont du être croisées avec l’ oléastre, petit olivier buissonnant présent naturellement sur la côte d’Azur entre Nice et Menton.

D’autres végétaux, plus récemment, avec la découverte de nouveaux continents, sont arrivés par l’ouest, dont bon nombre de conifères du continent américain et certains feuillus comme le robinier, faux acacia  et le févier du centre des USA.

Les derniers arrivants viennent du Sud, comme les « mimosas », véritable acacia originaire de Tasmanie, au large de l’Australie, des eucalyptus tous australiens, ou les araucarias, tous originaires de l’hémisphère Sud.

L’objectif  n’est pas de donner toutes les informations écologiques de chacune des essences citées ci-dessous, informations qu’il est possible de trouver dans tout manuel botanique existant, mais de faire connaître les particularités de chacune d’entre elles.

RAPPEL

On définit traditionnellement le climat méditerranéen suivant cinq zones climatiques distinctes depuis le bord de mer jusqu’aux premières chaînes montagneuses de la manière suivante :

Le Thermoméditerranéen

Il est caractérisé par des hivers doux et des étés longs et secs, humidifié par la proximité de la mer ( 3 à 4 mois de sécheresse estivale )

Le Mésoméditerranéen

C’est le climat des collines méditerranéennes ; il est très présent en Provence, c’est le climat de Callian ; les hivers sont plus rudes et les étés, très chauds sont moins secs ( 2 mois secs )

Le Supraméditerranéen

C’est les zones des hautes collines. Les hivers sont assez froids et les étés secs assez courts.

( 1 à 2 mois de sécheresse estivale)

Le Subméditerranéen

C’est le climat intermédiaire entre le Supraméditerranéen et le climat continental, il est surtout présent dans la vallée du Rhône entre Montélimar et Valence ( 1 mois de sécheresse estivale )

Le Montagnard méditerranéen

Il se situe entre le supra méditerranéen et le climat montagnard. Il est rude en hivers et encore sec l’été ( 1 mois de sécheresse estival )

LISTE DES ESSENCES :

Les noms communs sont suivis de leur nom latin officiel accompagné de l’appartenance à une  famille.

Celle des palmiers n’est pas indiquée.

Rappel : les palmiers ne sont pas des arbres, au sens botanique du terme, car leurs tiges ne produisent pas de bois réel même si celles-ci peuvent être utilisées traditionnellement comme matériau .

1-   Ailantefaux vernis du Japon, monte aux cieux, ailantus Gladulosa ( simarulacée )

2-   Albizzia, albizzia ( mimosacée )

3-   Alisier torminal, sorbus Torminalis ( rosacée )

4-   Aulne de Corse, alnus cordata ( bétulacée )

5-   Araucaria du Chili, araucaria Araucana ( araucariacées )

6-   Arbousier de Palestine, arbustus Andrachne ( éricacée )

7-   Arbre de Judée, cercis Siliquastrum ( césalpiniacée )

8-   Buddleia, buddleia Variabilis ( loganiacée )

9-   Cèdre de l’Atlas, cedrus Atlantica ( laricée )

10- Cèdre de l’Himalaya, cedrus Deodorar ( laricée )

11- Cèdre du Liban, cedrus Libani ( laricée )

12- Charme houblon, ostrya Carpinifolia ( bétulacée )

13– Chêne des Canaries, quercus canariensis

14- Chêne liège, quercus Liber ( fagacée )

15- Chêne pubescent, quercus Pubescens ( fagacée )

16- Chêne vert, quercus Ilex ( fagacée )

17- Cyprès de l’Arizona, cupressus Arizonica ( cupressacée )

18- Cyprès de Leyland, cupressus Leylandii ( cupressacée )

19- Cyprès vert, cupressus Sempervirens ( cupressacée )

20- Cormier, sorbus Domestica ( rosacée )

21- Erable champêtre, acer Campestris ( acéracée )

22- Erable négondo, acer Negundo ( acéracée )

23- Eucalyptus gunii, eucalyptus Gunii ( myrtacée )

24- Eucalyptus vitaminis, eucalyptus Vitaminis ( myrtacée )

25- Faux doum de Méditerranée, chamærops Humilis ( palmier )

26- Figuier commun, ficus Carica ( moracée )

27- Févier d’Amérique, gleditschia   Triacanthos ( césalpiniacée )

28- Frêne à fleurs, fraxinus Ornus ( oléacée )

29- Frêne oxyphylle, fraxinus Oxyphylla ( oléacée )

30- Grenadier, punica Granatum ( punicacée )

31- Jujubier de Provence, ziziphus zizyohus ( rhamnacée )

32- Laurier noble, laurus Nobilis ( lauracée )

33- Laurier rose, nerium Oleander ( apocynacée )

34- Laurier thym, viorne thym, viburnum Tinus ( caprifoliacée )

35- Libocèdre, calocèdre, libocedrus Decurens ( cupressacée )

36- Lilas, syringa Vulgaris ( oléacée )

37- Lilas d’Inde, lagerstroemia ( lythracée )

38- Magnolia à grandes fleurs, magnolia Grandifolia (   magnoliacée )

39- Micocoulier, celtis Occidentalis ( ulmacée )

40- Néflier du Japon, eriobotrya japonica ( rosacée )

41- Noyer royal, juglans Regia ( juglandacée )

42Orme hybride ( ulmacée )

43- Palmier de Chine, trachicarpus Fortunei ( palmier )

44- Pin d’Alep, pinus Halepensis ( pinacée )

45- Pin pignon, pinus Pinea ( pinacée )

46- Poirier sauvage, pirus Sylvestris ( rosacée )

47- Sapin d’Espagne, abies Pinsapo ( pinacée )

48- Sapin de Céphalonie, abies Céphalonica ( pinacée )

49- Séquoia vert, sequoia Sempervirens ( taxodiacée )

50- Thuya oriental, thuya Orientalis ( cupressacée )

DONNEES INDIVIDUELLES

1- Ailante

Originaire de Chine et du Japon, il fut introduit comme arbre d’alignement, surtout en raison de sa grande capacité à résister à la sécheresse de l’air des villes. Malheureusement, il drageonne énormément et l’odeur de ses feuilles n’est pas des plus appréciée. Il continue à se développer dans les zones abandonnées et  les friches industrielles.

2- Albizzia

Appelé aussi acacia de Constantinople , il est en fait originaire de Corée. Appelé également, « arbre de soie », en raison de la douceur de ses fleurs, c’est le seul « acacia » qui supporte le froid des régions tempérées

3- Alisier torminal

Très fréquent dans toutes les forêts de France, on peut le rencontrer également en région méditerranéenne, en zone fraîche

4- Aulne de Corse

L’aulne ( ou aune ) est très présent en France le long des cours d’eau. On l’appelle aussi la verne, qui a donné son nom à bon nombre de lieux dits comme le Vernet ou la Vernaison.

L’espèce la plus répandue est l’aulne glutineux qui est remplacé, le long des torrents de montagnes, par l’aulne blanc, notamment dans le département des Hautes Alpes.

Dans l’étage sub-alpin, au dessus des forêts d’altitude, on trouve l’aulne vert, petit buisson rampant qui, en Corse, donne une sous-espèce, l’aulne parfumé.

C’est également en Corse, mais aussi en Italie, que l’on trouve l’aulne à feuille en cœur ( aulne de Corse ) qui est plus forestier que ripicole ( poussant le long des rivières )

5- Araucaria du Chili

Il est avec le séquoia, un représentant des forêts qui vivaient déjà voici, il y a 300 millions d’années, à la même époque que les grands amphibiens ( avant les dinosaures ). En raison de son feuillage faisant penser à des chenilles très piquantes, il est aussi appelé le désespoir des singes. Il peut atteinte 50 m de hauteur dans son pays d’origine, la Cordillère des Andes où il vit sous climat humide. C’est le seul araucaria qui supporte de très grands froids. Son fruit était très apprécié par les indiens comme aliment. Certains araucarias ( araucaria Bidwillii ) font des fruits de la grosseur d’un ballon de rugby ce qui peut être dangereux en cas de chute.

6- Arbousier de Palestine

Les « arbustus », sont très fréquent en zone subtropicale et donnent de grands arbres.

 Celui-ci, plus nordique mais moins que l’arbousier de nos maquis peut atteindre une hauteur de 12m. En vieillissant, son tronc prend une couleur rouge sang très décorative.

7- Arbre de Judée

Très commun dans le midi de la France, il est reconnaissable par sa magnifique floraison mauve au printemps et ses feuilles circulaires.

8- Buddleia

Introduit de Chine, il s’est montré très envahissant sur les talus en bordure de chemin de fer et dans les friches. Sa floraison estivale, allant du blanc au mauve, presque rouge en fait un arbuste très ornemental.

9- Cèdre de l’Atlas

Grand arbre pouvant atteindre 40 m, qui couvrait jadis, tout l’Atlas depuis le Maroc jusqu’en Tunisie, il fut largement exploité dans le passé pour son bois. Aujourd’hui, il est largement utilisé comme essence de reboisement dans les zones allant du Méso au Montagnard méditerranéen avec succès. Les plus anciennes forêts françaises de cèdres de l’Atlas se trouvent dans le Luberon et dans le massif du Ventoux

.Origine des graines  : France peuplement classé ( Mont Ventoux 84 )

10- Cèdre de l’Himalaya

C’est le plus grand des cèdres : il peut atteindre 60 m de hauteur. Poussant dans l’Himalaya, depuis l’Afghanistan jusqu’aux confins de la Chine et de la Russie, c’est un montagnard, trop souvent exploité pour son bois

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11- Cèdre du Liban

C’est le cèdre le plus connu. Il a un port semblable au cèdre de l’Atlas (contrairement aux idées reçues) et très similaire par son feuillage. Il était autrefois abondant au Liban, mais aujourd’hui, il est surtout présent en Turquie où il constitue de grands massifs forestiers.

 Pour mémoire, il existe enfin une quatrième espèce de cèdre, il s’agit du cèdre de Chypre dont l’aire d’origine est limité à cette île. Il est semblable au cèdre de l’Atlas et du Liban mais il est de taille moins imposante et ses feuilles sont plus petites.

Origine des graines  : Turquie ( Aslankoy )

12- Charme houblon

L’ostrya, car tel est son vrai nom, est un petit arbre, ressemblant beaucoup au charme, sauf par son écorce, craquelée en vieillissant. Il est uniquement présent en France, dans les Alpes Maritimes mais très présent autour de la mer adriatique

13- Chêne des Canaries ou chêne zéen ( origine du mot inconnu )

C’est un arbre de taille moyenne ( 20 à 30 m de haut ), originaire du Sud du Portugal, de l’Espagne, de la Tunisie, d’Algérie et du Maroc. Il n’est pas ( ou plus) actuellement présent dans les îles Canaries.

Il a la particularité, si les conditions climatiques s’y prêtent ( hiver peu rigoureux ) de conserver son feuillage vert tout l’hiver et de le perdre en même temps que poussent les feuilles de l’année suivantes. On parle de feuillage semi persistant.

Le spécimen  ici provient d’un jardin botanique de Menton.

14- Chêne liège

Essence méditerranéenne, pleine de contradiction, car il préfère les étés assez frais et humides, ce chêne ne fréquente que le bassin occidental de la méditerranée depuis le Portugal et le Maroc jusqu’en Italie et l’Algérie. Son écorce, de moins en moins exploitée, continue à fournir des bouchons pour de nombreux vins. Elle le protège également assez bien des incendies de forêts car elle est incombustible

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Origine des graines  : Massif des Maures 83

15- Chêne pubescent

Appelé chêne Blanc en Provence et chêne noir dans le Périgord, il est présent dans tous les étages méditerranéens jusqu’au Montagnard. C’est le chêne truffier classique, bien que d’autres chênes peuvent également être mycorhizés par ce champignon. C’est la truffe noire qui est à l’origine du nom donné à ce chêne dans le Périgord.

Pour mémoire, le chêne est un genre très représenté dans tout l’hémisphère Nord. En Europe de l’Ouest et en région méditerranéenne, il existe pas moins d’une centaine d’espèces du genre. Les formes variées de ses feuilles et de sa physionomie externe en général, ont toujours fait, pour les botanistes, de son classement,  un véritable «  casse tête ». De plus, les croisements entre espèces, sont fréquents, ce qui complique la classification. Les chênes de Provence présentent tous ces complexités. La région de Callian ( Est varois ) est très riche en espèces de chêne ; elle possède notamment le chêne chevelu ( quercus Cerris ), très rare en France qui donne, par croisement avec le chêne liège, un hybride naturel, le chêne des fontaines ( quercus Speudosuber ), uniquement existant dans cette région en France.

16- Chêne vert

Présent surtout dans le Thermo et Méso méditerranéen, ce chêne à feuilles persistantes formait autrefois en Provence de grands peuplements très sombres en mélange avec le chêne pubescent dans les zones plus fraîches. Quelques beaux peuplements existent encore dans les le massif des Maures et dans l’arrière pays niçois.

Origine des graines  : Provence

17- Cyprès de l’Arizona

Il existe près d’une trentaine d’espèces de cyprès de par le Monde,  présents dans tous les continents de l’hémisphère nord sous des climats très variés et au sud du 45° parallèle : 50% provient du continent américain, 27% de l’Extrême Orient ( de l’Inde à la Chine ), et 13% seulement d’une zone allant de  l’Afrique du Nord au  Moyen Orient en passant par la Crête.

Le cyprès de l’Arizona, comme son nom l’indique, vient du sud ouest des Etats Unis, sous climat montagnard assez humide.

Comme beaucoup de cyprès, il est capable de résister à de grande sécheresse et celui-ci supporte en plus très bien le froid.

18- Cyprès de Leyland

C’est un croisement artificiel entre le cyprès de Lambert ( cupressus Lambertii ) et le faux cyprès de Lawson ( chamaecyparis Lawsoniana ). Il résiste très bien aux maladies du cyprès et supporte des climats très variés, d’où sa popularité et son utilisation fréquente comme essence de haie.

19- Cyprès vert

Les cyprès verts, dont le port fastigié reste un emblème des pays méditerranéens sont en fait originaires de Turquie et de la Crête; ils ont alors un port plus étalé bien que ce cyprès présente souvent des formes très variées naturellement. Introduit en Grèce depuis l’Antiquité, puis en Italie par les romains de Grèce, cet arbre se trouve maintenant dans tout le pourtour de la Méditerranée. Cependant, c’est  en Turquie qu’il constitue les plus beaux peuplements forestiers. En Provence, il constitue le décors privilégié des haies agricoles de la Basse Vallée du Rhône et participe à la splendeur des jardins de la Côte d’Azur.

Origine des graines : domaine des « Salgues » Lorgues 83

20- Cormier

C’est un sorbier, au même titre que l’alisier blanc ( le montagnard méditerranéen ), torminal (le continental), le sorbier des oiseleurs (le montagnard pur). Lui, préfère les collines de Provence ou d’ailleurs, finalement. Autrefois, il était favorisé  dans les forêts par les paysans car il donnait, par ses fruits, nourriture aux hommes et aux animaux ; ses fruits étaient fort appréciés pour fabriquer des boissons, des confitures, et même des médicaments. Les cormes contiennent un sucre original (le sorbitol, qui tire son nom du sorbier) dont les propriétés digestives et anti-nauséeuses sont renommées. A la Renaissance, les fruits étaient réputés pour soigner le choléra. Il revient aujourd’hui , à la mode, en forêt, en raison de la qualité de son bois

.Origine des graines  : Alpes de Haute Provence

21- Erable champêtre

C’est un érable de taille moyenne (20m) présent dans toute la France. Il affectionne en Provence, les fonds de vallons et les versants frais. Fréquent dans les haies de campagne, d’où son nom, il est présent ponctuellement en forêt.

22- Erable négondo

Erable du centre des USA, cet arbre est largement utilisé en ornement en raison de la qualité de son feuillage et surtout sa grande plasticité écologique. Il a donné naissance à de nombreuses variétés horticoles, dont notamment des individus au feuillage panaché vert et crème.

23- Eucalyptus Gunii

C’est le plus rustique des eucalyptus car il supporte des froids pouvant aller jusqu ‘à  –19°C.

Originaire d’Australie, comme tous les eucalyptus, il est très utilisé comme arbre d’ornement en raison de son feuillage et de son écorce.

24- Eucalyptus Vitaminis

Idem pour celui-ci quoique moins résistant au froid et atteignant une taille plus petite.

25- Faux doum de Méditerranée

Appelé parfois ainsi en raison de sa forme qui fait penser à un autre palmier tropical appelé Doum. Très présent sur la côte de l’Afrique du Nord, il serait naturel ( ?? ) sur la Côte d’Azur.

26- Figuier commun

Ce figuier est fréquent en région méditerranéenne mais on le trouve aussi en France, dans les régions de l’Ouest. Comme tous les figuiers, c’est un arbre qui se comporte comme un gros buisson, rejetant abondamment à partir du  sol avec un enracinement très puissant, capable de percer la roche pour trouver un point d’eau. C’est  le figuier le plus septentrional, suivi, plus au Sud, par le figuier sycomore, présent au Moyen Orient et dont il est fait  référence dans la Bible. La plupart des autres figuiers sont subtropicaux ou tropicaux. Les fleurs du figuier ne sont pas visibles, elles sont situées à l’intérieur d’un « sac », qui, après maturation, donne un fruit, similaire par sa forme externe à la fleur, la figue.

27- Févier d’Amérique

Grand arbre (40 m) de l’Est et du Centre des USA, qui, par sa forme, en vieillissant fait penser à un acacia des savanes africaines. Ces jeunes branches sont munies de grosses épines à trois pointes, d’où son nom botanique (gleditschia Triacanthos). Il a été largement développé en Europe pour l’ornement (variété sans épine) et comme arbre fourrager.

28- Frêne à fleurs

Ce petit frêne (25 m environ) est originaire du bassin oriental de la Méditerranée. En France, il n’est naturellement présent que dans les Alpes Maritimes. Sa floraison printanière est remarquable par ses panaches de couleur blanchâtre.

Origine des graines  : Italie

29- Frêne oxyphylle

Comme tous les frênes, il existe des arbres mâles et des arbres femelles, mais aussi, toute une gamme d’arbres allant du mâle vers la femelle. C’est un rappel important car il faut savoir que la plupart du temps les arbres sont, à la fois, mâle et femelle, ce qui est moins le cas chez le frêne.

Le frêne oxyphylle occupe les bords de rivière en région méditerranéenne, et s’hybride, plus au Nord avec le frêne commun (fraxinus Excelsior) qui occupe le même espace, au bord de l’eau.

30- Grenadier

Cultivé depuis l’Antiquité dans tout le pourtour de la Méditerranée pour son fruit, la grenade, cet arbuste possède  des fleurs très décoratives allant du rouge mêlé de blanc au rouge vif. Des variétés horticoles donnent des fleurs doubles.

31- Jujubier de Provence

Le Genre Ziziphus regroupe les arbres de petite taille tropicaux ou subtropicaux.

Du nom arabe Zizouf, les espèces cultivées en Europe, au Moyen Orient et au Maghreb, sont originaires de Chine septentrionale.

Cultivé au Moyen Orient depuis 5000 ans, notre jujubier arrive de Syrie vers Rome sous l’empereur Auguste et se répand ainsi vers l’Algérie, la Tunisie puis l’Europe Méridionale et le Proche-Orient. En France, on le trouve surtout en Provence et dans le Languedoc.

Bien que son fruit est de nombreuses qualités médicales et alimentaires, sa culture aujourd’hui est en perte de vitesse ce qui explique qu’il soit menacé de disparition en Méditerranée.

Reste que dans les pays musulmans, l’ importance des espèces de jujubiers est attesté dans le Coran : « Il seront parmi des jujubiers sans épines » : sourate 53, verset 28

« Puis il m’emmena vers Sidrat al Muntaha (le jujubier de la limite supérieure) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d’éléphants et les fruits étaient (grands) comme les cruches. Au moment où, par ordre de Dieu, le jujubier fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucune des créatures de Dieu ne pourrait décrire sa splendeur » : récit du voyage nocturne de Mahomet accompagné par l’ange Gabriel.

32- Laurier noble

Très connu par les Grecs, qui faisaient des couronnes de son feuillage offertes au plus méritants, les lauréats ( qui a donné le nom baccalauréat ) mais aussi comme épice, d’où son autre nom, le laurier sauce, c’est souvent en France un buisson qui peut donner dans le Midi,  un grand arbre. Acclimaté dans la vallée de la Siagne, il est très envahissant et donne des sujets pouvant atteindre plus de 20 m de hauteur.

33- Laurier rose

Très cultivé en région méditerranéenne pour l’opulence  de sa floraison estivale ( avec beaucoup  de variétés horticoles ) , c’est un buisson qui occupe naturellement les fonds de rivière asséchée durant l’été, dans bon nombre de pays de la Méditerranée.

34- Laurier thym

C’est un buisson, voire un arbuste, du sous étage de la forêt de chêne vert, typique du Thermo méditerranéen. En hiver, ces fleurs blanches, mêlées aux fruits de l’année précédente, encore présents et  de couleur bleue métallique en font une plante très décorative.

35- Libocèdre

Très grand arbre, pouvant dépasser 60 m de hauteur, dans son pays d’origine, les Rocheuses californiennes, il donne un bois de haute qualité et odorant, comparable à celui du cèdre, d’où son nom Bois de cèdre. Son feuillage, vert sombre, et son tronc, qui en vieillissant devient rouge, en font un arbre très recherché pour l’ornement mais aussi grâce à ces variétés horticoles au feuillage  panaché, vert et jaune.

36- Lilas

Originaire d’Orient, ce buisson est très connu pour la beauté de ses fleurs au parfum si délicat et symbolique du printemps.

37- Lilas d’Inde

Originaire de l’Inde du Nord, ce petit arbre est très décoratif ; d’abord, pour ses fleurs, simples ou double, allant du rose au rouge, en passant par l’orange et le violé, ensuite, pour la beauté de son écorce se détachant en lanières de couleur crème et blanche, enfin, pour la couleur automnale de ses feuilles.

38- Magnolia à grandes fleurs

Originaire su Sud Est des USA, cet arbre, de taille moyenne, est très ornemental et d’apparence tropicale par ses fleurs blanches en été et ses feuilles, d’un vert brillant côté soleil, brunes et duveteuses côté terre. C’est l’une des premières plantes à fleurs apparues sur notre planète.

39- Micocoulier

Trônant traditionnellement, avec le tilleul et l’orme, le long des avenues et autour des places des villages de Provence, il fut remplacé au XIX ème siècle par le platane. Le micocoulier, plus fréquent dans le bassin oriental de la Méditerranée reprend doucement sa place dans nos villes suite au dépérissement actuel du platane, décimé par le chancre coloré.

40- Néflier du Japon ou bibacier

A ne pas confondre avec le néflier commun qui produit également des fruits appelés nèfles, récoltés en octobre après les premières gelées.

Petit d’arbre d’ornement en Provence et sur la Côte d’Azur, originaire d’Extrême Orient (Chine, Japon, Taiwan), il est d’abord un arbre fruitier cultivé dans tout le Bassin Méditerranéen ainsi qu’en Californie, Floride, Louisiane, îles du Pacifique, Réunion et Australie.

Fleurissant en début d’hiver et fructifiant au printemps, il ne peut donner des fruits que dans les stations chaudes, bien que l’arbre résiste au froid jusqu’à -12°C.

41- Noyer royal

Venu de l’Inde et des chaînes pontiques en Turquie, ce noyer a suivi la « route de la soie » pour arriver jusqu’en Europe et en Afrique du Nord, à la fois prisé pour ces fruits et pour son bois. Il garde aujourd’hui ces mêmes atouts et fait de la région de Grenoble, la première région productrice de noix de France. Supportant la chaleur estivale et une certaine sécheresse, il recherche cependant, au moins en profondeur, les sols frais qu’il est capable de trouver grâce à un enracinement pivotant extraordinaire, qui fait penser, quand l’arbre est jeune ( 1 ou 2 ans ) à une véritable carotte. D’autres espèces de noyers existent aux USA, qui par croisement avec celui-ci, donne actuellement des arbres cultivés pour la production de bois.

42- Orme hybride

L’orme est un grand arbre de haute futaie, qui est présent dans tout l’hémisphère Nord.

En France, il existe trois espèces : l’orme champêtre, le plus courant, l’orme lisse limité au zone humide surtout du nord de l’Hexagone et l’orme à grandes feuilles limité aux montagnes humides.

Il est souvent comparé au chêne par la qualité de son  bois

Depuis au moins 1925, il est victime d’une maladie, la graphiose, qui a décimé la plupart des peuplements adultes. Une multiplication d’individus dans le passé par bouture semble avoir contribué au développement de cette maladie, créant ainsi un appauvrissement génétique.

Depuis 1960, on est arrivé à créer, par hybridation d’ormes américains, européens et chinois des individus résistant à la maladie.

Depuis l’antiquité, cet arbre a toujours été un symbole pour les hommes : de générosité pour les celtes, de féminité pour les germains, de justice dans le sud de la France.

La forme ancienne du nom, oulme, a souvent évolué vers homme, donnant des toponymes du type « col de l’homme mort » ou « col du bel homme« .

43- Palmier de Chine

C’est un petit palmier, originaire des montagnes chinoises, capable de résister à des températures très basses, ce qui en fait le palmier de référence, pour donner un aspect tropical pour tout jardin n’ayant pas la chance d’être créé sous ce climat.

44- Pin d’Alep

Contrairement à ce que son nom n’indique pas, ce pin est originaire de l’ensemble du pourtour méditerranéen. Capable de résister à des sécheresses très fortes, il peut pousser sous des climats très peu arrosés ( moins de 400 mm de pluie par an ) ; aussi, il a été largement utilisé pour le reboisement pour limiter l’avancée des déserts ( ceinture verte dans le Sud de l’Algérie, à l’entrée du désert du Sahara ). En Provence, on l’appelle aussi le pin blanc, en raison de la couleur de son écorce blanc gris. Il colonise tous les espaces délaissés par l’agriculture et les terrains les plus pauvres. Autrefois, il était gemmé comme le pin maritime dans les Landes de Gascogne pour recueillir sa résine. En se promenant en forêt, il est encore possible de rencontrer des débris de ce qui fut autrefois des pots de résine.

Origine des graines  : Région Méditerranéenne française, peuplement classé ( Gémenos 13 )

45- Pin pignon

Très certainement naturel en Provence cristalline, ce pin a été souvent réintroduit, notamment par les romains. Prisé pour la beauté si caractéristique de son port, on l’appelle aussi le pin parasol, il fut aussi « cultivé » pour son fruit, donnant les pignons utilisés traditionnellement pour la pâtisserie.

Origine des graines  : Région Méditerranéenne française peuplement classé Bassin du Luc ( 83 )

46- Poirier sauvage

Petit arbre, certainement venu de l’Europe orientale et devenu subspontané, ça et là, en France et en Provence.

Origine des graines  : Provence

47- Sapin d’Espagne

Les sapins sont présents sur tous les continents de l’hémisphère Nord. Ils poussent généralement en montagne à une altitude propice  aux formations  d’humidité atmosphérique apportées par des nuages bas. Ils sont, par contre, peu représentés dans les forêts septentrionales mais sont très présents dans les montagnes méditerranéennes.

 Le sapin d’Espagne est une espèce en voie de disparition dans son pays d’origine, les montagnes de l’Andalousie, supportant des étés très chauds et secs et des hivers rigoureux, avec des précipitations importantes, sous forme de neige ou de pluie,  au printemps et à l’automne. Dans une grande partie de la France, il souffre des gelées printanières, détruisant souvent la régularité de son port conique, qui le rend si précieux au niveau ornemental. Ces variétés bleutées sont encore plus appréciées. Rares sont les parcs des châteaux du Midi, qui ne possèdent pas un ou plusieurs spécimen centenaires de cette magnifique essence. En Provence, il s’est parfaitement acclimaté et sur la commune de Fayence, existe un des plus beaux peuplements de sapin d’Espagne que l’on puisse rencontrer en France.

48- Sapin de Céphalonie

Il fait partie, avec le sapin d’Espagne, de ce grand groupe de sapin méditerranéen, dont certaines formes de sapin pectiné ( le « vrai » sapin pour le commun des mortels, le sapin des Alpes ou des Vosges ), sont parfois rattachées.

 Pour mémoire, on pourrait citer, dans ce groupe, le sapin de Cilicie des montagnes du Liban ou  le sapin de Numidie des montagnes de Kabylie ( Algérie ). Le Sapin de Céphalonie, lui, pousse, entre 700 et 1700 m d’altitude dans les montagnes du Péloponnèse ( Grèce méridionale ). Donnant un bois de haute qualité, il est actuellement utilisé, comme essence de reboisement dans les montagnes assez fraîches de Provence, notamment là où le sapin pectiné souffre de la sécheresse.

Origine des graines  :Grèce ( Massif du Mainalon )

49- Séquoia vert

Il est un des rares représentants des forêts qui poussaient, il y a plus de 5 millions d’années. Il est considéré comme le plus grand arbre du Monde, pouvant atteindre 110 mètres de hauteur. Il pourrait être dépassé par d’autres conifères de la côte ouest américaine dont il partage l’habitat tel le sapin de Douglas (120 m) ou certains eucalyptus (120 m également) en Australie. Il est aussi remarquable par sa longévité ( plus de 3000 ans d’âge )

Son cousin, le séquoia géant ( sequoiadendron  Giganteum ), moins haut mais plus large de tronc pousse dans les Montagnes rocheuses, alors que celui-ci préfère l’air humide de la côte californienne mais supporte un terrain sec.

50- Thuya oriental

Ce petit arbre, originaire d’une aire vaste, allant de l’Iran jusqu’à la Corée, est très rustique sous nos climats et très utilisé pour l’ornement en raison de sa plasticité.

 Pour information, le plus grand thuya ( thuya Plicata ) se trouve dans le Nord Ouest américain et peut mesurer jusqu’à 60 m de hauteur. Il donne  un  bois célèbre, le red cedar.

Alain Clément